mercredi 28 janvier 2009

CYGNES PLAN D'EAU DE PLOBSHEIM + RHIN TORDU

LE CYGNE
poème de Sully-Prudhomme

Sans bruit sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil;
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt, il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe,gourvernant du côté de l'azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire

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1 commentaire:

Paul-Marie a dit…

Ah je me suis laissé surprendre par ces hôtes immortels du grand plan d'eau inserré jadis dans les bras tordus du Vieux Rhin. Par ces herbes aussi que l'hiver a paré de ses plus belles franges et dentelles ! Que de temps passé à l'abri près de ces eaux calmes, à reprendre encore et encore les cinq leçons du vieux Père Sigmund et celles plus signifiantes (?) de Jacques,un de ces disciples qui a distancé le Maître, n'en déplaise à ce dernier ! Alors que les allégations de ces Grands Professeurs n'arrêtaient de me ramener dans l'ambiance des froids et profanes déambulatoires des Palais Unis Vers Cithère, les cygnes toutes ailes déployées me faisaient signe de laisser signifiants et signifiés et m'invitaient à les rejoindre dans cette eau vivifiante pour l'esprit et tonifiante pour le corps ! Ce pourquoi je leur en serais, jusqu'à mon dernier souffle, d'une reconnaissance sans faille.